Les Oiseaux perdus de Maurice Carême - 1947


Le matin compte ses oiseaux
Et ne retrouve pas son compte.

Il manque aujourd'hui trois moineaux,
Un pinson et quatre colombes.

Ils ont volé si haut, la nuit,
Volé si haut, les étourdis,

Qu'à l'aube, ils n'ont plus trouvé trace
De notre terre dans l'espace.

Pourvu qu'une étoile filante
Les prenne sur sa queue brillante

Et les ramène ! Il fait si doux
Quand les oiseaux chantent pour nous.


Poème publié dans le recueil La Lanterne Magique en 1947


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